Analyse des motivations derrière le choix de la seconde main par les nouvelles générations
Le marché du vêtement de seconde main connaît un boom sans précédent. L’une des principales raisons est la prise de conscience écologique des millenials et de la génération Z. Les jeunes consommateurs d’aujourd’hui sont bien informés des implications environnementales de la fast fashion. Fabriquer un jean neuf nécessite environ 7.500 litres d’eau. C’est énorme ! Passer à la seconde main réduit non seulement les déchets textiles, mais aussi l’empreinte carbone.
D’un autre côté, le critère économique joue un rôle important. Le pouvoir d’achat des jeunes est souvent limité, et la mode de seconde main leur permet d’acheter des vêtements de marque à prix réduit.
Nous savons que la recherche d’une identité unique pousse également les consommateurs vers le vintage. Les vêtements de seconde main offrent cette exclusivité qu’on ne retrouve pas chez les grandes chaînes de prêt-à-porter.
Étude des tendances et des marques les plus plébiscitées
Parmi les marques les plus plébiscitées dans le secteur de la seconde main, nous retrouvons Levi’s, Adidas et Nike. Pour les pièces plus luxueuses, Gucci, Chanel et Louis Vuitton sont très recherchées. Les plateformes de vente comme Vinted, Depop et Vestiaire Collective deviennent des géants de la revente d’articles de mode, surfant sur cette vague avec succès.
Des vêtements des années 80 et 90 connaissent un retour en grâce. La tendance du rétro est plus forte que jamais, avec des pièces emblématiques comme les vestes en jean oversize et les robes à motifs floraux revenant sur le devant de la scène.
Impact écologique et économique : un changement de paradigme
L’impact écologique du passage à la seconde main est considérable. En 2020, environ 70 % des millenials ont déclaré qu’ils étaient prêts à acheter plus de vêtements de seconde main pour des raisons environnementales. Moins de textiles finissent dans les décharges, et la demande en nouvelles matières premières diminue.
D’un point de vue économique, nous observons une redistribution des dépenses vestimentaires. Les consommateurs préfèrent investir dans des articles de meilleure qualité, même s’ils sont d’occasion. Cela encourage les marques à produire des vêtements plus durables, sachant que leurs produits circuleront plus longtemps sur le marché.
Nous devons reconnaître que ce changement profite également aux créateurs indépendants et aux boutiques de vintage, diversifiant ainsi l’offre mode.
En fin de compte, les millenials et la génération Z redéfinissent les normes de consommation. Entre impératifs écologiques, économies d’argent et recherche d’unicité, la mode de seconde main s’impose comme une véritable révolution sociale et culturelle.
Source : ThredUP’s 2021 Resale Report a révélé que le marché de revente pourrait doubler au cours des cinq prochaines années, atteignant 77 milliards de dollars.